Ce mémoire de dernière année questionne le rôle du·de la designer face aux enjeux actuels en se concentrant sur la pratique du design social et l’impact de celle-ci sur les outils et les méthodes des graphistes. Il tend à promouvoir des modes de création moins conventionnels mais plus attentifs aux différents groupes d’individus composant notre société.
Dans ces recherches, j'ai pu m'intéresser au design et notamment à son histoire pour mieux comprendre ses principes fondateurs. Je me suis ensuite tourné·e vers l'étude du design social, les formes que cette pratique peut prendre, quelles sont ses valeurs et sa place aujourd'hui dans les projets de design.
J'ai pu découvrir plusieurs acteur·ice·s de cette pratique, notamment des agences ou des collectifs s'inscrivant dans cette démarche, ce qui m'a mené·e à un entretien avec Margaux Drocourt, designer chez Vraiment Vraiment, une agence dite de "design d'intérêt général". Cet échange m'a permis de mieux saisir tout le travail de collaboration avec les différent·e·s acteur·ice·s d'un projet et la manière dont le·la designer peut endosser le rôle de médiateur·rice.
Mon mémoire s'articule finalement autour de trois axes : le premier proposant une définition du design social, le deuxième traitant de sa mise en pratique à travers deux études de cas, et le dernier en explorant les moyens de l’appliquer au graphisme.
L’objet éditorial se veut participatif, à l'image du design social, n’étant achevé que par l’action du·de la lecteur·ice, en jouant sur des principes de dépliage et de découpage de l’iconographie à intégrer soi-même.
60 pages + 8 pages d’interview dans un livret séparé. Format A5 148 x 210mm. Reliure en cahiers piqués.
Papiers : mémoire - mineral quartz 100g / livret - bleu vif trophée. Imprimé et relié chez Polygraph à Chaville en 4 exemplaires.
Je tiens à remercier mes professeur·e·s Luc Delsaut, Thomas Maury et Anne Mortal, qui ont su me guider dans ces recherches, ainsi que toutes les personnes avec qui j’ai pu échanger, me questionner et me décider. Je remercie également Margaux Drocourt de m’avoir offert son temps pour répondre à mes questions, ainsi que Julie Gagne pour son workshop dédié à la cohérence entre le propos de notre mémoire et la forme de celui-ci.
Ce choix de sujet fait suite à différents questionnements sur mon rôle et ma responsabilité en tant que graphiste face au public et aux individus composant notre société. Pouvoir rendre mon travail réellement utile et au service des autres m’est essentiel, et c’est là que le design social m’a interpellé·e. Cette pratique met l’accent sur le travail d’écoute des individus, ainsi que sur l’étude de notre époque, de notre environnement et des besoins qui les traversent.
J’ai l’impression de mieux comprendre aujourd’hui mes centres d’intérêt graphiques et le but vers lequel je me dirige à travers ma pratique.